À l’occasion de la semaine de la santé mentale, nous avons le plaisir de vous partager cet article écrit par l’Association canadienne pour la santé mentale sur le développement des compétences émotionnelles.

1. La discussion
Camille est couchée dans son lit, roulée en boule. Elle gémit doucement. Sa mère qui passe dans le couloir entend les pleurs de sa fille et cogne doucement à la porte de la chambre de sa fille ‟ Est-ce que je peux entrer mon cœur? ”.

Camille répond oui faiblement. ‟ Qu’est-ce qui se passe? ” demande sa mère interloquée. ‟ Je me sens pas bien, je suis isolée, j’ai l’impression de tourner en rond, je n’arrive plus à me concentrer à l’école, j’ai l’impression que toutes les journées sont pareilles, je ne peux pas faire de sport avec mes amis ou juste les voir, je trouve ça difficile, j’ai l’impression d’avoir un nœud dans le ventre en permanence”.

La mère de Camille regarde son adolescente, attristée, elle la prend dans ses bras et lui dit doucement ‟ Je te comprends ma grande. C’est une période difficile pour toi, je sais à quel point tu as besoin de bouger et de socialiser! Je suis là pour toi, ça ne sera pas toujours ainsi. J’ai quelque chose à te proposer, chaque fois que tu te sens comme ça, on va prendre un temps pour en parler, toi et moi”.

Camille essuie les larmes du revers de sa main, elle sourit faiblement ‟Merci maman! ”.

2. Le sel et les compétences émotionnelles
Le SEL (Social and Emotionnal learning) repose sur le développement de compétences sociales et émotionnelles.

Il fait partie intégrante de l’éducation et du développement humain (CASEL, 2021) . Au regard de cette approche, le jeune en viendra à développer des connaissances, des compétences et des attitudes positives au quotidien dans ses relations interpersonnelles.

Dans le cas de Camille, on voit que des interactions positives ont été développées avec sa maman. Camille et sa mère ont pu conjointement développer des compétences sociales à travers leur dialogue comme la résolution de problèmes, la communication efficace, les habiletés interpersonnelles, avoir de l’empathie, la régulation émotionnelle et la gestion du stress (Lamboy, 2014).

3. Les émotions et la pandémie
La présente période pandémique a fortement ébranlé la santé mentale des enfants et des adolescents. Il demeure important que pendant cette période de turbulences, le jeune en vienne à normaliser les émotions ressenties et fasse preuve de résilience envers lui-même.

À ce propos, l’Ordre des psychologues du Québec abonde dans ce sens et formule une recommandation aux adolescents : évite de faire semblant que tout va bien et que la situation n’est pas si grave. Tes amis et tes parents sont là pour t’écouter et t’aider : tu peux être fort, mais ensemble, nous sommes encore plus forts (OPQ, 2021).

Dans notre discussion, la maman de Camille a pris soin d’écouter, de soutenir et d’accueillir les émotions de sa fille. Si Camille et sa mère ont su communiquer efficacement, gageons que toutes les deux se sentiront bien d’avoir entamer ce pas vers la résilience!